Cambridge House

"A social action centre working locally and nationally to tackle poverty & social injustice"

1 Eddington Square – 10 décember 2015

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En entrant dans le bâtiment récemment rénové de Cambridge House, nous avons fait un plongeon dans l’histoire des centres sociaux britannique.

Fondée en 1889, Cambridge House fait partie du mouvement international des « settlements ». Conduit par Samuel Barnett, figure historique associée à la création du premier « centre social » Toynbee Hall, ce mouvement a commencé dans les années 1880 en réponse à la pauvreté urbaine et les problèmes sociaux provoqués par l’industrialisation.

         

L’idée de Barnett consistait à faire vivre et travailler universitaires et étudiants dans les settlements, au cœur des communautés défavorisées. Ils y donnèrent de leur temps et proposèrent des services gratuits (éducation, formation) en développant le pouvoir d’agir des habitants pour une meilleure justice sociale.

Considéré comme le précurseur de l’État-providence au Royaume-Uni, ce mouvement a inspiré les réformateurs sociaux de l’après guerre. William Beveridge (économiste) et Clement Attlee (Premier ministre) étaient tous deux résidents de Toynbee Hall, le premier centre social (ou settlement) britannique établi à Londres. Ce model d’intervention sociale se développa dans le reste de l’Angleterre et aux Etats-Unis, à New York et Chicago.

Cambridge House a été créé par des étudiants de Cambridge pour lutter contre la pauvreté et la privation dans le quartier de Southwark.

Etudiants et diplômés de l’Université vivaient dans le bâtiment. Bénévolement ils développèrent des services d’assistance juridique gratuite, des activités éducatives et de loisirs ainsi qu’un soutien à la fonction parentale…

Au cours des années 1930, en réponse au chômage de masse, Cambridge House mît en place la première bourse du travail du Royaume-Uni. Dans les années 1960, le centre développe des actions en faveur de l’alphabétisation et l’éducation des adultes. Les campagnes menées par les militants et bénévoles aboutiront à une législation qui accordera des financements publics pour l’apprentissage des adultes.

               

Aujourd’hui, les acteurs de cet équipement membre de Locality ont repris le flambeau et poursuivent avec énergie le combat pour davantage de justice sociale. Karin WOODLEY directrice générale et son adjointe Charlotte GILSENAN, accompagnées de Perine et Leo, nous ont présenté les actions sur les familles vulnérables ainsi que les campagnes menées pour la justice sociale et l’égalité.

Leur expertise et connaissance des causes et des effets de la pauvreté et de l’exclusion s’expriment à travers une intervention sociale dans laquelle se reconnaissent les habitants. Ces derniers sont impliqués dans les projets, renforçant ainsi leur capacité à agir. La coordination de projets inovants sont de véritables actions pilotes qui représentent des expériences à développer dans le reste du pays. A cette fin, le travail est partagé avec les services gouvernementaux, les universitaires et les chercheurs. « Influence policy from grassroots up! » est une démarche qui associe les universités et le service légal de Cambridge House pour mener une recherche de terrain sur les ménages en procédure d’expulsion et les sans-abri dans le sud de Londres. Les autres activités conduites avec les familles, adultes, enfants et jeunes sont financées (entre autre) par les loyers tirés de la locations d’espaces de travail confiés à une douzaine d’organismes partenaires.